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EN CONCLUSION : 5 QUESTIONS À GEERT REYNIERS, CEO DE MULTIPHARMA

Comment les pharmaciens peuvent-ils avoir un impact (sur les soins) dans les maisons de repos et de soins ? 

Nous constatons que la présence de nos pharmaciens coordinateurs et conseillers dans les maisons de repos et de soins contribue non seulement à améliorer la qualité de vie des résidents, mais aussi à réduire la charge de travail du personnel soignant.

Le schéma de médication des résidents peut être suivi de plus près, et ajusté si nécessaire, ce qui permet d’éviter toute consommation inutile de médicaments.

La présence de nos pharmaciens dans les maisons de repos et de soins et leur contribution active à la politique de médication permettent également au personnel soignant de se concentrer davantage sur d’autres tâches. Dans un secteur des soins de santé saturé par la demande, les PCC jouent ainsi un rôle clé pour « soulager » le personnel soignant.

Les PCC de Multipharma sont aujourd’hui opérationnels en Flandre comme en Wallonie et à Bruxelles, et leur nombre est en augmentation. L’expansion de notre réseau de PCC représente un pilier fondamental de notre activité Residential Care. 

À plus forte raison dans les maisons de repos et de soins où nos pharmaciens contribuent à construire les soins de demain. 

Quelles sont selon vous les tâches fondamentales du pharmacien ? 

En réalité, ce que l’on a pour habitude d’appeler « le pharmacien » n’existe plus. 

Il existe différents profils de pharmaciens chez Multipharma : les pharmaciens officinaux dédiés à nos patients en soins ambulatoires dans nos pharmacies, les pharmaciens coordinateurs et conseillers dédiés à nos patients en soins résidentiels dans les établissements de soins, ou encore les pharmaciens avec une spécialisation spécifique dans nos centres de production PMI ou nos pharmacies spécialisées.

Mais de nombreux autres départements (Care & Quality, Supply Chain, IT & Transformation, Category Management, ...) de Multipharma peuvent aussi compter sur le savoir-faire des pharmaciens. Et je suis moi-même pharmacien de formation, en plus d’être le CEO de Multipharma. Au total, quelque 617 pharmaciens travaillent chez Multipharma. 

Nous pouvons dire que tous ces pharmaciens, en officine ou en dehors de nos officines de l’officine, sont des prestataires de soins de santé. Avec les 736 assistants en pharmacie et les autres collaborateurs de Multipharma, nous veillons à la santé d’un million de patients. 

 

 

La pharmacie physique a-t-elle encore un avenir à l’heure où les médicaments peuvent être si facilement commandés en ligne ?

Absolument. La législation belge n’autorise pas l’achat en ligne de médicaments délivrés uniquement sur ordonnance, ce qui n’est sans doute pas un hasard.

Après tout, les médicaments ne sont pas des bonbons. Pour le reste, je pense notamment aux somnifères comme les benzodiazépines, les conseils et l’accompagnement du pharmacien et du médecin restent indispensables.

Et puis, seules les pharmacies garantissent un contrôle approfondi de la qualité et de l’origine des médicaments. 

J’aimerais aussi ajouter que les patients continuent à apprécier la pharmacie physique. L’enquête iVOX commandée par Multipharma en 2023 a également montré que les patients belges étaient extrêmement fidèles à leur pharmacien et à leur pharmacie. Pas moins de 44 % se rendent au moins une fois par mois dans une officine. Près de 70 % des clients de pharmacie ont même un pharmacien habituel. 

Cela étant dit, je suis aussi persuadé que les pharmacies de demain seront différentes. L’officine traditionnelle va encore évoluer pour devenir un véritable centre de santé, où les patients pourront obtenir des conseils et des soins multidisciplinaires de la part de différents prestataires de soins de santé.

 

À court terme, les médicaments seront-ils toujours conditionnés dans des boîtes ? 

Pour l’instant, oui. Mais nous constatons que la tendance est à l’emballage individuel, ce dont nous nous réjouissons. Nous constatons en effet déjà les avantages de cette approche de la médication sur mesure chez les 26.500 patients des maisons de repos et de soins et autres établissements avec lesquels nous travaillons.

Dans une vision futuriste, les médicaments ne seront plus distribués dans des emballages standard, mais de façon personnalisée. En termes de forme (par exemple, des applications remplaçant ou complétant les médicaments), de dosage, de durée du traitement, de la délivrance et de soins pharmaceutiques de base, une énorme transition reste possible. Mais tous les acteurs du système de santé doivent alors évoluer avec cette vision.

Plus que jamais ! À l’heure où notre système de santé subit toujours plus de pression, il est essentiel de s’engager en faveur de la maximisation des soins. Notre statut de coopérative nous permet de jouer à fond la carte des soins de santé et de les rendre accessibles à tous les patients. Avec des perspectives d’avenir prometteuses - notre santé financière n’a jamais été aussi bonne et nous avons franchi le cap des 500 millions d’euros de chiffre d’affaires - nous espérons plus que jamais être un partenaire actif dans la mise en oeuvre des politiques de santé visant l’accessibilité et la qualité des médicaments et des soins pharmaceutiques.

Nous comptons bien mettre tout en oeuvre pour éviter tout gaspillage des ressources et contribuer au maintien de la santé financière du système d’assurance maladie, qui est financé par la Sécurité sociale. 

Une coopérative de patients a-t-elle encore sa place dans le monde actuel ? 

EN CONCLUSION : 5 QUESTIONS À GEERT REYNIERS, CEO DE MULTIPHARMA

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Comment les pharmaciens peuvent-ils avoir un impact (sur les soins) dans les maisons de repos et de soins ? 

Nous constatons que la présence de nos pharmaciens coordinateurs et conseillers dans les maisons de repos et de soins contribue non seulement à améliorer la qualité de vie des résidents, mais aussi à réduire la charge de travail du personnel soignant.

Le schéma de médication des résidents peut être suivi de plus près, et ajusté si nécessaire, ce qui permet d’éviter toute consommation inutile de médicaments.

La présence de nos pharmaciens dans les maisons de repos et de soins et leur contribution active à la politique de médication permettent également au personnel soignant de se concentrer davantage sur d’autres tâches. Dans un secteur des soins de santé saturé par la demande, les PCC jouent ainsi un rôle clé pour « soulager » le personnel soignant.

Les PCC de Multipharma sont aujourd’hui opérationnels en Flandre comme en Wallonie et à Bruxelles, et leur nombre est en augmentation. L’expansion de notre réseau de PCC représente un pilier fondamental de notre activité Residential Care. 

À plus forte raison dans les maisons de repos et de soins où nos pharmaciens contribuent à construire les soins de demain. 

Quelles sont selon vous les tâches fondamentales du pharmacien ? 

En réalité, ce que l’on a pour habitude d’appeler « le pharmacien » n’existe plus. 

Il existe différents profils de pharmaciens chez Multipharma : les pharmaciens officinaux dédiés à nos patients en soins ambulatoires dans nos pharmacies, les pharmaciens coordinateurs et conseillers dédiés à nos patients en soins résidentiels dans les établissements de soins, ou encore les pharmaciens avec une spécialisation spécifique dans nos centres de production PMI ou nos pharmacies spécialisées.

Mais de nombreux autres départements (Care & Quality, Supply Chain, IT & Transformation, Category Management, ...) de Multipharma peuvent aussi compter sur le savoir-faire des pharmaciens. Et je suis moi-même pharmacien de formation, en plus d’être le CEO de Multipharma. Au total, quelque 617 pharmaciens travaillent chez Multipharma. 

Nous pouvons dire que tous ces pharmaciens, en officine ou en dehors de nos officines de l’officine, sont des prestataires de soins de santé. Avec les 736 assistants en pharmacie et les autres collaborateurs de Multipharma, nous veillons à la santé d’un million de patients. 

 

 

La pharmacie physique a-t-elle encore un avenir à l’heure où les médicaments peuvent être si facilement commandés en ligne ?

Absolument. La législation belge n’autorise pas l’achat en ligne de médicaments délivrés uniquement sur ordonnance, ce qui n’est sans doute pas un hasard.

Après tout, les médicaments ne sont pas des bonbons. Pour le reste, je pense notamment aux somnifères comme les benzodiazépines, les conseils et l’accompagnement du pharmacien et du médecin restent indispensables.

Et puis, seules les pharmacies garantissent un contrôle approfondi de la qualité et de l’origine des médicaments. 

J’aimerais aussi ajouter que les patients continuent à apprécier la pharmacie physique. L’enquête iVOX commandée par Multipharma en 2023 a également montré que les patients belges étaient extrêmement fidèles à leur pharmacien et à leur pharmacie. Pas moins de 44 % se rendent au moins une fois par mois dans une officine. Près de 70 % des clients de pharmacie ont même un pharmacien habituel. 

Cela étant dit, je suis aussi persuadé que les pharmacies de demain seront différentes. L’officine traditionnelle va encore évoluer pour devenir un véritable centre de santé, où les patients pourront obtenir des conseils et des soins multidisciplinaires de la part de différents prestataires de soins de santé.

 

À court terme, les médicaments seront-ils toujours conditionnés dans des boîtes ? 

Pour l’instant, oui. Mais nous constatons que la tendance est à l’emballage individuel, ce dont nous nous réjouissons. Nous constatons en effet déjà les avantages de cette approche de la médication sur mesure chez les 26.500 patients des maisons de repos et de soins et autres établissements avec lesquels nous travaillons.

Dans une vision futuriste, les médicaments ne seront plus distribués dans des emballages standard, mais de façon personnalisée. En termes de forme (par exemple, des applications remplaçant ou complétant les médicaments), de dosage, de durée du traitement, de la délivrance et de soins pharmaceutiques de base, une énorme transition reste possible. Mais tous les acteurs du système de santé doivent alors évoluer avec cette vision.

Une coopérative de patients a-t-elle encore sa place dans le monde actuel ? 

Plus que jamais ! À l’heure où notre système de santé subit toujours plus de pression, il est essentiel de s’engager en faveur de la maximisation des soins. Notre statut de coopérative nous permet de jouer à fond la carte des soins de santé et de les rendre accessibles à tous les patients. Avec des perspectives d’avenir prometteuses - notre santé financière n’a jamais été aussi bonne et nous avons franchi le cap des 500 millions d’euros de chiffre d’affaires - nous espérons plus que jamais être un partenaire actif dans la mise en oeuvre des politiques de santé visant l’accessibilité et la qualité des médicaments et des soins pharmaceutiques.

Nous comptons bien mettre tout en oeuvre pour éviter tout gaspillage des ressources et contribuer au maintien de la santé financière du système d’assurance maladie, qui est financé par la Sécurité sociale.